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paix ferme & ftable, eft bien plus impor tant, que celui conferver certains Priviléges.

C'eft ce qui fait efperer que les Alliez, chacun de fon côté, ayant fait les reflexions néceffaires fur tout ce qui vient d'être dit, furmonteront toutes les peines & les difficultez, & ne fe rebutteront pas de la continuation des efforts qu'il faut faire encore, pendant très-peu de temps, pour atteindre à ce grand But ci-deffus marqué, & qui font fi effentiellement & fi indifpenfablement requis pour y parve

nir, &c.

COPIE

De la lettre du Comte de Gallas au Comte. de Dartmouth Secretaire. d'Etat,

datée de Londres le

MYLORD,

J

1711.

Octobre

[ai reçeu l'honneur de la Vôtre du 28 du Courant avec la Copie des Articles preliminaires de la part de la France

pour

pour parvenir a la paix generale, & les ayant combinés avec ceux qui furent établis cy devant d'un cominun accord entre les principales Puiffances Alliées & engagées en cette guerre, pour fervir de Base & de fondement à une paix generale, veritablement feure & honorable, il me parut d'abord, que les preliminaires de la part de la France ne meritoient aucune attention: Mais confiderant en fuite, que vous m'en faifiés part par ordre de fa Majefté la Reine,je les reçois avec toute la confideration, que je dois, & que je recevray toûjours toute chofe qui me viendra de voftre part, où qui me fera communiqué par ordre de fa Majefté la Reine. Cépendant comme vous ne vous expliqués pas dans l'honneur de la dite Vôtre, ni fur le fentiment de fa Majefté la Reine ni fur le fait d'une fi importante affaire, qui femble renverfer tout le fifteme contenu dans les preliminaires cy devant établis pour parvenir à une Paix générale veritablement feure & honorable; je trouve être de mon devoir Mylord, de vous fupplier de me vouloir dire à quelle fin vous m'avez fait cette communication, & fi ce font de nouveaux articles prelimi

naires.

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naires que fa Majefté la Reine a en fon particulier actuellement agréés & arretés avec la France? obfervation que le Sieur Menager s'eft fervi en les fignant de la fuivante expreffion, a scavoir

Nous & Vous arreté.

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Vôtre connue prudence, Mylord jugera aifement quelle doit être l'inquietude du Roy d'être eclairci de cet Enig me, puis qu'il fe trouve menacé & en danger par là de fe voir tout d'un coup pri- • vé de la grande amitié de Sa Majefté la Reine, fur laquelle feule étoit jufques icy fondé fa plus grande efperance pour que fa Maifon & par confequent tout le refte de l'Europe ne reftaffent pas en proye à l'ambition demefurée de la Maifon de Bourbon: C'est pourquoy ne fachant pas par où le Roi puiffe avoir merité un fi fatal revers, je m'attends à une auffi prompte que favorable explication du fufdit Enigme & fuis toujours avec: beaucoup de refpect & d'eftime. &c.

CO

COPIE

De la lettre de Mylord Dartmouth Secretaire d'Etat de Sa Majesté la Reine de la Grande Bretagne au Comte de Gallas du Chateau de Windfor ce 1 Octobre

1711.

MONSIEUR

Puifque

vous me demandés dans la lettre que vous m'avés fait l'honneur de m'écrire le 12, de ce mois, pour quelle finje vous ay communiqué les articles prelimi naires, j'ay à vous repondre, que la Copie vous en a été remife en qualité de miniftre du Roi d'Efpagne, pour que vous puiffiés en donner part à Vôtre Cour. Cependant fi vous avés aucune difficulté de vous en charger, Sa Majefté les fera remettre au Roi Catholique par fon Ambaffadeur.

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Comme les dits articles ont été propolés dans la veue d'ouvrir enfuite des Conferences pour ajufter les pretenfions de tous les Confederés, & que la Reine les ait trouvés conformes au fens de la Gran

de

de Alliance, Elle a jugé à propos de les faire communiquer aux Princes & Etats intereffés dans la prefente guerre; car ils y font tous compris, & doivent avoir leur fatisfaction raifonnable, je ne fçaurois expliquer plus clairement ce qu'il vous a plû de traiter d'Enigme. Je fuis &c.

COPIE

D'une lettre ecritte par fa Majefté le Roides Romains à S. A. E. Palatine, à Milan le 7 de Novembre 1711.

Nction aye apprife les preliminaires de

ous ne doutons pas que votre dile

paix propofés par la France en Angleterre, dont copie eft cy jointe, comme auffi ayant bien & meurement confideré, qu'à prefent avec l'affiftance de Dieu & benediction de nos armes il feroit à efperer, que la Couronne Ennemie mentionnée. fera reduite & forcée à accorder à l'Europe une paix ferme, constante & fuivant fon fouhait, l'on aye fait un telle propofition; que non feulement on leur aye prefté l'oreille, mais même l'auroit é té infinué le 9 Octobre à noftre Ambassa୨

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