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En 1653, nous voyons Jean de Kersulguen signer un baptême avec Charles de Kerloaguen. Nous croyons qu'il était le frère de Françoise de Kersulguen, femme de Alain de Kerloaguen, en 1600.

En 1677, Elizabeth de Kersulguen, dame de Guasigou, figure comme marraine.

A la suite d'un acte de mariage, en 1681, nous trouvons les signatures de Guy de Kersulguen, Marie de Kersulguen, Julienne de Kersulguen, Guy-Joseph de Kersulguen et Marie-Antoine de Kersulguen.

En 1691, figurent comme marraines Marie-Vincente de Kersulguen, dame de la Villeneuve, et Julienne de Kersulguen, damoiselle de Coatmeur. Messire Guy de Kersulguen, seigneur de la Villeneuve, la Boixière, Kerango, Coatmorvan et autres lieux, est parrain, le 24 juin 1692, d'une cloche à la chapelle de Notre-Dame-de-Grâces, et dame Anne de Kersulguen, damoiselle de Keruen, sa sœur, marraine. En 1397, Guy-Joseph de Kersulguen, seigneur de Coatmorvan, est parrain.

« Le 28 août 1699 est décédée dame Anne de Kersulguen, damoiselle de Keruen, du manoir de la Boissière; son corps fut inhumé dans l'église de Pluguffan. Ont été au convoi les seigneurs de la Villeneuve et Coatmorvan et Joseph de Kersulguen, son époux ».

Le 7 octobre suivant, nous voyons le décès « d'écuyer messire Guy de Kersulguen, seigneur de la Villeneuve, la Boixière, Kerango et autre lieux ». Il fut inhumé dans l'église de Pluguffan, et, son frère, Guy-Joseph de Kersulguen assista au convoi.

Le premier février 1700 « a été célébré en la chapelle de la Boissière, le mariage de messire Marc-Antoine de Kersulguen, seigneur de la Villeneuve, la Boissière et Coatmorvan, fils de messire Guy de Kersulguen, et demoiselle Jacquette-Ursule du Bois1, dame de Tresséol, fille du sieur du Bois, seigneur de Tresséol et de Marianne du Plessis, dame de Faideau ».

Il y eut ce jour-là une assez nombreuse réunion à la Boissière et l'acte a été signé par Marguerite Bédée de Liscoat, Julienne de Kersulguen, Marie-Vincente de Kersulguen, Guy-Joseph de Kersulguen, Louise de Kersulguen, René Le Nobletz3, René, seigneur du Kergoat du Guily, Jean-Eustache de Kersulguen, Urbain-Hervé de Quélen, etc.

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Marc-Antoine de Kersulguen eut, de Jacquette du Bois, une fille ondoyée le 8 novembre 1701, et dont la cérémonie du baptême ne fut faite que le 2 avril 1714, ainsi que nous l'apprend l'acte suivant : « ce jour..... a été faicte la cérémonie..... de Marie-JosèpheUrsule de Kersulguen, fille de messire Marc-Antoine de Kersulguen, seigneur de la Villeneuve, et de Ursule-Jacquette de Trésséol, ses père et mère ». Parrain et marraine ont été : messire Joseph-Marie de Rosily et Marie-Vincente de Kersulguen. Nous voyons aussi que le 7 décembre 1701, dame Ursule-Jacquette du Bois, dame de la Villeneuve, est décédée en la communion de notre mère la SainteEglise ; et le corps de laquelle fut inhumé dans l'église ».

En octobre 1715, fut célébré « à la chapelle de la Boixière le mariage de messire Alain-Maurice, chef de nom et d'armes, de Quélen, chevalier, sieur de Créachalain, fils de messire Guénolé de Quélen et de dame Roberte de Kergloaguen, seigneur et dame de Créachalain, de la paroisse de Poulderguat, et damoiselle Louise-Catherine de Kersulguen, dame du dit lieu, fille de messire Guy de Kersulguen et de dame Catherine Le Pappe' sieur et dame de la Villeveuve, etc ». Nous ignorons l'année où se remaria Marc-Antoine de Kersulguen, mais nous trouvons dans les registres, le 10 février 1731, le baptême de Anne-Grabrielle de Kersulguen, fille de Marc-Antoine, chef de nom et d'armes de Kersulguen, seigneur de la Boissière, la Villeneuve et autres lieux, et de dame Anne-Gabrielle de Quélen. Elle eut pour parrain et marraine des pauvres de la paroisse ; et elle mourut, en mars, la même année, au village de Kerestou, où elle était en nourrice. En 1733, le 27 août « a esté inhumé dans l'enfeu de la Boixière, en l'église de Saint-Guffan, le corps de damoiselle MarieVincente de Kersulguen, âgée de 67 ans ou environ, décédée au manoir de la Boixière de la paroisse de Pluguffan ».

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En 1734 a été enterré dans l'église paroissiale de Saint-Guffan un enfant naissant à haut et puissant seigneur Marc-Anthoine de Kersulguen et de dame Gabrielle de Quélen, son épouse ».

En 1738 « écuyer Marc-Anthoine de Kersulguen est décédé en la communion de notre mère la sainte Eglise, à son manoir de la Boixière, à l'âge de 68 ans. Son corps a été inhumé dans l'église de Pluguffan.

Marc-Antoine de Kersulguen, seigneur de la Boissière, ne laissait pas d'héritier mâle, aussi la Boissière passa à la

V. Chap. IV, Notes sur cette maison.

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maison de Tinténiac par le mariage de Anne-Antoinette de Kersulguen avec François-Hyacinthe de Tinténiac, en 1747.

Le 3 octobre 1747 vu le décret de mariage de messire François Hyacinthe de Tinténiac, chevalier, chef de nom et d'armes, marquis de Quimerch1, fils mineur de feu autre messire François-Hyacinthe de Tinténiac et de dame Rose de Tréouret, domiciliés en la paroisse de Saint-Colomban, ensemble le décret de damoiselle AnneAntoinette-Françoise de Kersulguen, fille de feu messire MarcAntoine de Kersulguen et de dame Anne-Gabrielle de Quélen, par les juges du Quémené, etc.,- et le permis de Monseigneur pour fiancer et épouser les susnommés dans la chapelle de la Boixière, etc ». Le mariage fut célébré le 9 octobre, au milieu d'une très nombreuse assistance, dans la chapelle de la Boissière.

Le 15 juin 1772, fut célébré dans la chapelle du château de la Boissière au milieu d'une brillante et nombreuse assistance le mariage de haulte et puissante demoiselle N. de Tinténiac, fille de très haut et très puissant seigneur François-Hyacinthe de Tinténiac, marquis dudit nom, et de très haulte et très puissante dame AnneAntoinette-Françoise de Kersulguen..., avec haut et puissant seigneur N. du Brei!, chevalier, seigneur et marquis de Rays, capitaine des dragons au régiment de Jarnac, fils de haut et puissant seigneur du Breil, chevalier, marquis de Rays et de haulte et puissante dame Maurice-Josèphe du Halgoět, domiciliés à Tréguier».

Le manoir de la Boissière était une demeure des plus animées; toute la noblesse du pays s'y trouvait réunie constamment; les domestiques étaient recrutés au loin, dans le pays français. Nous voyons, dans les registres que « Mathurin Noël, originaire de Rieux, jardinier de la Boixière », se maria

1 Quimerc'h ou Kymerc'h, ancienne seigneurie passée dans la maison de Tinténiac par le mariage de Françoise de Kymerc'h avec Pierre de Tinténiac, fils de Guillaume de Tinténiac, sgr de la Cocquerays et de Jeanne de la Rivière, est situé près de Bannalec, sur le bord d'un étang, entouré de bois, sur la gauche de la route de Bannalec à Quimperlé. Cette terre a donné son nom à une très ancienne famille, florissante au XVe siècle, dans l'évêché de Quimper, et qui portait pour armes D'hermines au croissant de gueules en abîme; aliàs : D'argent au croissant de gueules, à un écu d'or chargé de 3 tourteaux de gueules ? Voyez Notes général. sur la maison de Tinténiac, chap. IV.

en 1721, et qu'en octobre 1724 fut aussi célèbré le mariage de <«< Joseph Calonnier, natif du diocèse de Coutance, en Normandie, cuisinier chez Monsieur de la Villeneuve (de Kersulguen) de cette paroisse ».

La maison de Tinténiac posséda la Boissière jusqu'à la Révolution, époque à laquelle elle fut vendue nationalement. AVENEAU DE LA GRANCIÈRE.

(A suivre).

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De nos jours on répète à tout propos, dans les livres, dans la presse, dans les réunions publiques, et c'est une banalité particulièrement très agaçante, que les institutions de l'Ancien régime ne valaient pas les

nôtres.

Quelques hommes sages et expérimentés dans l'étude de l'histoire disent, eux, que l'on pouvait bien, il y a cent ans, modifier sur quelques points les conditions de la vie publique suivant les besoins des temps et la disposition des esprits, approprier à une situation nouvelle un régime civil et politique; mais qu'il n'était pas nécessaire de faire table rase des lois et des institutions de notre pays, de ne tenir aucun compte des droits, des traditions, des usages, en un mot de tout ce qu'il y avait jadis de juste et de légitime : « spectacle étrange, écrit un évêque de France dont le patriotisme fut aussi haut placé que l'intelligence et le cœur, spectacle étrange qui ne s'est jamais offert aux regards des hommes'!... » N'insistons pas, en voulant réagir contre

Mer Freppel, évêque d'Angers.

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