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,, tre dit Coufin qui eft du fang de tant d'Empereurs, de Rois, & de Princes, foit ,, deftitué de tous les titres d'honneurs de ,, fes Prédeceffeurs, même de ceux qu'ils ,, ont diftribués libéralement pendant leur ,, Empire, comme Vincellas de Luxem„bourg qui érigea l'Etat de Milan en Du,, ché, & Sigifmond de Luxembourg », dernier Empereur de ce nom, les Païs ,, de Savoie & de Cleves, &c.

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François étant mort l'an 1613. Henri de Luxembourg Prince de Tingry, fon Fils unique & de Dianne de Lorraine, eft demeuré feul & dernier Prince de la Maifon & du nom de Luxembourg. Il mourut l'an 1616, aiant époufé Magdelaine de Montmorenci, duquel Mariage Madame Marguerite Charlotte Ducheffe de Luxembourg eft iffuë, Représentée aujour d'hui par Mr. le Duc de Luxembourg fon petit Fils, Héritier du Nom & des Biens de la Maifon de Luxembourg, qui demande en cette qualité la reftitution du Duché de Luxembourg, comme il a été rendu autrefois à la Princeffe Hermanzide.

MEMOIRE qui explique nos droits fur le
L 6

Du

Duché de Luxembourg & fes dépendances, qui fera préfenté à Meffieurs les Plenipotentiaires affemblés pour la Paix à Utrecht en Hollande, par le Sieur Claude de Villiers, Chevalier, Seigneur de Villiers & de Gofolon, fondé de notre procuration à cet effet que Nous lui avons fait remettre entre les mains. Fait à Rouen ce 24. Décembre 1711. ::

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Montmorenci Luxembourg;

Par Monfeigneur

CHAILLO U.

MEMOIRE

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De la part de Son Alteffe Sereniffime Guillaume Hyacinthe, Prince d'Orange & de Naffau Siegen, pour la confervation de fes droits inconteftables, & ceux de la Maifon de Nafau Catzenellenbogen, tant fur la Principauté & Souveraineté d'Orange, & Biens fitués en FrancheComté, que fur tous les autres droits,

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noms & actions de la Maifon de Châlon incorporée dans celle de Naffau.

1 eft bien furprenant, que Monfieur le

I Landgrave d'Helle: Callel fale paroitre

des Mémoires & Proteftations préfentées à Meffieurs les Plenipotentiaires à Utrecht, par ou il prétend, que la fucceffion du Roi d'Angleterre, appartient fans réserve au Prince de Naffau Dietz fon Pupille.

Il eft fans conteftation, qu'il eft l'Héritier du Roi d'Angleterre, mais Héritier purement de ce qu'il pouvoit difpofer.

Eft-il naturel, que le Roi d'Angleter re ait pu difpofer à fon gré des Biens affectés à la Maifon de Naffau, & particulie rement à l'ainé, par le Teftament, tranfactions, pactes onéreux & réciproques, & des Teftaments, qui ont été mis en Exe cution, & ont eu leur effêt jusqu'à préfent.

S. A. le Landgrave même dit dans fes Mémoires, que ce font des Fidei-commis purement Masculins &.graduels.

Comment cela s'accorde-t-il avec la libre difpofition du Roi, qui n'a reçu les biens, qu'à charge de Fidei-commis, com me il a foutenu lui même de fonvivant, au Parlement de Malines & ailleurs.

Il s'enfuivroit donc, que le Prince de Naffau Dietz auroit la même faculté à l'exclufion de tous ceux qui font fubftitués avant lui, contre l'ordre & le rang établis; ceci feroit inoui.

Ce n'eft pas une conduite, qui se combine, & il n'y a qu'à ufer de fes propres Argumens, pour detruire tout ce qu'il publië; & qui eft ce qui conviendra dans le monde, que le Roi d'Angleterre ait pû difpofer de la Principauté d'Orange, & des autres biens de la portion du Prince Philippe Guillaume?

Cela ne peut pas tomber dans le fens

commun.

Si ce font des Fidei-commis, on ne commence pas par le Cadet de la Maifon, il faut donc fuivre l'ordre des Teftamens, & qui eft-ce qui peut nier, que Maurice n'aie adié l'Heredité, reclamant le Teftament de Philippe Guillaume, & à quoi fervent donc les partages à l'intervention des Ambaffadeurs de la France, de l'Angleterre, & de l'Etat même, & tous les traités de famille, jurés consecutivement, & obfervés fucceffivement par les Ancetres.

S'il ne s'agit, que de force, il vaut mieux ne rien dire ; mais alleguer des raifons con

tre

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tre foi même, & vouloir s'approprier les plus beaux biens, vinculés à la Maifon de Naffau, felon l'ordre de substitution, ce la ne perfuade le public, que d'une pure force & Avidité du bien d'autrui, en prouvant mêmes les droits oppofés; voulant les obfcurcir.

Mais que veut dire cet Article ou le Confeil de Mr. le Landgrave dit, que le Prince Guillaume Hyacinthe ne s'eft don né & ne fe donnera aucun mouvement fur ce fujet, lui qui cite lui-même les Reponces des Univerfités, que le Prince d'Orange a fait publier fous le nom de Vis non jus.

Pouvoit-il ignorer les Memoires préfentés au fujet de la Principauté d'Orange & autres biens dépendans, tant au Congrès, qu'aux Etats Generaux, qu'on n'a jamais fongé, de contredire. A-t-il oublié les procès entamés devant les Cours de Brabant & de Hollande,& conteftés dans les formes. Peut-il ignorer les actes de jurisdiction faits à Orange même.

Cela ne s'appelle pas avoir les bras croi fés, à moins, qu'il n'appelle mouvement, que de fe mettre en poffeffion, en faveur de la Conjoncture, & des menagemens qu'on a pour lui.

Ce

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