Théatre, Volume 3

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Furne, 1854 - 692 pages
 

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Popular passages

Page 8 - Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli.
Page 489 - Égisthe ; il s'élance aux autels ; n monte, il y saisit d'une main assurée Pour les fêtes des dieux la hache préparée. Les éclairs sont moins prompts ; je l'ai vu de mes yeux , Je l'ai vu qui frappait ce monstre audacieux. « Meurs , tyran , disait-il ; dieux , prenez vos victimes.
Page 390 - Si j'avais à répondre à d'autres qu'à Zopire, Je ne ferais parler que le dieu qui m'inspire ; Le glaive et l'Alcoran, dans mes sanglantes mains, Imposeraient silence au reste des humains; Ma voix ferait sur eux les effets du tonnerre, Et je verrais leurs fronts attachés à la terre : Mais je te parle en homme, et sans rien déguiser; Je me sens assez grand pour ne pas t'abuser...
Page 146 - Forment nos sentiments, nos mœurs, notre croyance. J'eusse été près du Gange esclave des faux dieux , Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux.
Page 176 - II vaut mieux oublier jusqu'au nom de Zaïre. Allons , que le sérail soit fermé pour jamais ; Que la terreur habite aux portes du palais; Que tout ressente ici le frein de l'esclavage. Des rois de l'Orient suivons l'antique usage. On peut, pour son esclave oubliant sa fierté. Laisser tomber sur elle un regard de bonté ; Mais il est trop honteux de craindre une maîtresse : Aux mœurs de l'Occident laissons cette bassesse.
Page 446 - Le premier qui fut roi fut un soldat heureux : Qui sert bien son pays n'a pas besoin d'aïeux.
Page 309 - La religion d'un barbare consiste à offrir à ses dieux le sang de ses ennemis. Un chrétien mal instruit n'est souvent guère plus juste. Être fidèle à quelques pratiques inutiles , et infidèle aux vrais devoirs de l'homme; faire certaines prières, et garder ses vices; jeûner, mais haïr, cabaler, persécuter; voilà sa religion. Celle du chrétien véritable est de regarder tous les hommes comme ses frères ; de leur faire du bien et de leur pardonner le mal.
Page 508 - ... qui rendent encore aujourd'hui le théâtre anglais si absurde et si barbare, on trouve dans Hamlet, par une bizarrerie encore plus grande, des traits sublimes , dignes des plus grauds génies.
Page 268 - J'ai servi, commandé, vaincu quarante années; Du monde entre mes mains j'ai vu les destinées ; Et j'ai toujours connu qu'en chaque événement Le destin des états dépendait d'un moment.
Page 448 - Vengeur de tant d'états, n'en fut point ravisseur. Imitez sa justice ainsi que sa vaillance ; Défendez votre roi ; secourez l'innocence : Découvrez, rendez-moi ce fils que j'ai perdu, Et méritez sa mère à force de vertu ; Dans nos murs relevés rappelez votre maître : Alors jusques à vous je descendrais peut-être. Je pourrais m'abaisser ; mais je ne puis jamais Devenir la complice et le prix des forfaits.

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