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Marfeille, Correfpondant de la Société Royale de Médecine,.
Νόμος μὲν πάντα κρατυιέιο

Lex quidem omnia vincit. Hyp. de Gen.

A Paris, de l'Imprimerie de la veuve Hériffant, rue Neuve-Notre-Dame, & fe trouve rue Saint-André-des-Arcs, N°. 88, & chez Croullebois Libraire, rue des Mathurins,

Le traité des airs, des eaux & des lieux d'Hyppocrate eft un des plus moraux de l'antiquité. Non-feulement chaque phrase, mais chaque mot eft plein de chofes. M. Magnan déjà connu avantageulement dans la répu blique des Lettres, a cru que pour le rendre parfaitement en françois, il falloit conferver, pour ainfi dire, les expreffions de l'Auteur. Il l'a donc traduit littéralement. S'il s'eft éloigné du génie de notre langue, au moins retrouvera-t-on Hyppocrate tout entier,

M. Diller cherchant toujours à perfectionner fes belle expériences, vient de découvrir (depuis l'impreffion de fon Mémoire, page 188 de ce cahier ) une nouvelle efpèce d'air inflammable qui dans fa combuftion donne le rouge le plus vif, lorfqu'il eit pur, & toutes les nuances depuis ce rouge jufqu'au rofe le plus tendre lorfqu'il eft mêlangé. Ce Phyficien réunit donc aujourd'hui dans fes expériences qui font auffi intéreffantes pour l'homme inftruit qu'amufantes pour l'homme du monde, toutes les couleurs, 1°. un très-beau blanc ; 2°. un beau bleu ; 3°. le rouge le plus vif; 4°. un jaune d'or très-brillant; 5o. un joli verd. Le mêlange de ces couleurs principales produit enfuite toutes les autres teintes de couleurs; ce qui ne laiffe rien à defirer à la perfection des découvertes de l'Auteur d'autant plus précieufes pour lui, qu'elles prouvent qu'il n'a rien négligé pour mériter l'accueil flatteur que le public & les favans lui accordent. Il fe propofe d'aller bientôt en Angleterre.

Profpecus d'un Ouvrage intitulé: Mémoires pour fervir à l'Hiftoire Physique & Naturelle de la Suille, rédigés par M. REYNIER, Membre de plufieurs Sociétés.

L'ouvrage dont on propofe ici la foufcription, contiendra une fuite de mémoires, dans lefquels le rédacteur fera paroître fucceffivement les découvertes qui auront été faites en Suiffe. Plufieurs naturalistes lui ont déjà fait espérer de le feconder; & il invite ceux à qui il n'a pas encore communiqué fon projet à concourir avec lui pour faire réuffir fon entreprise.

Le nombre des livraifons qui paroîtront chaque année, dépendra nécessairement de celui des mémoires qui feront fournis au rédacteur : on ne peut rien déterminer d'avance, ni fur leur quantité, ni fur leurs époques. Chaque livraison formera un volume in-4. de 200 pages

ou environ, avec les planches néceffaires à l'intelligence du texte. Le rédacteur croit pouvoir annoncer, que, fi la foufcription a lieu, la premiere livraison contiendra; 1°. l'Hiftoire naturelle du Bouquetin par M. Van-Berchem fils; 2°. l'Hiftoire naturelle du Jorat par M. le Comte de Razoumowsky; 3°. Hiftoire naturelle des Joncs par le rédacteur : le refte du volume ne peut être déterminé actuellement, les auteurs ne pouvant être nommés dans le profpectus.

On devra foufcrire d'avance pour le premier volume, & cette foulcription engagera pour les fuivans; mais on ne payera la valeur de chaque volume qu'à la réception.

Le prix fera de 6 liv. de France par volume, pour ceux qui auront foufcrit avant l'impreffion du premier volume; & de 7 liv. io f pour ceux qui voudront fe procurer l'ouvrage dans la fuite.

Les lettres de foufcription, & les paquets qu'on défirera confier aur rédacteur, devront être adreffés francs de port, à M. Mourer, Libraire à Laufanne, en Suiffe.

On peut foufcrire chez tous les Libraires de l'Europe, & principalement chez M. la Grange, Libraire, rue Saint-Honoré, vis-à-vis le Palais-Royal & le Lycée, à Paris..

Errata. Cahier d'août, page 93.

Le titre du Mémoire de M. le Blanc doit être : Obfervations fur la furcompofition de plufieurs Sels, lues à l'Académie Royale des Sciences de Paris, le 9 août 1786, Même page, ligne 27, conftamment de 60°, lifez: conftamment de 68°.

TABLE

DES ARTICLES CONTENUS DANS CE CAHIER.

EXPERIENCES & Obfervations fur la converfion des Acides
faccharin & tartareux en Acide acéteux; par M. HERMSTADT :
Traduites de l'Allemand, & tirées des Annales chimiques de
M. CRELL,

page 161

Supplément au Mémoire de M. DE MORVEAU, fur la nature de
l'Acier & fes principes conftituans, inféré dans les Actes de l'Aca-
démie Royale des Sciences de Stockolm en 1787, premier fémeflre;
par M. PIERRE-JACQUES HIELM: traduit des Mémoires de
Académie de Stockolm,

Extrait d'une Lettre adreffée à M. FAUJAS DE SAINT-FOND, par
PRESLON

169

M. DR

171

Effai de Minéralogie de l'Ile Saint-Domingue dans la partie Françoife, adreffé à M. FAUJAS DE SAINT-FOND, par M. DE Genton, ancien Officier d'Infanterie,

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173

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Lettre à M. DE LA MÉTHERIE, fur la rectification de l'Ether vitriolique, particulièrement de celui que l'on emploie pour les Arts; par M. PELLETIER Membre du Collège de Pharmacie de

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Paris, 178 Extrait d'un Mémoire fur les moyens de convertir le fuc exprimé de la Canne à Sucre en une liqueur analogue ou au Cidre ou au Vin; par M. DUTRÔNE-LA-COUTURE, Dodeur en Médecine, & Affocié du Cercle des Philadelphes: lu à l'Académie des Sciences,

179

Suite des nouvelles recherches fur la nature du Spath-fluor; par M. MONNET, 183 Extrait des Regiftres de l'Académie Royale des Sciences, du 4 juillet 1787, fur les feux d'air inflammable de M. Diller, Etabliffement d'une Société de l'exploitation des Mines, envoyé par M. DE TRÉBRA,

188

195. Suite des Expériences fur la prétendue décompofition de l'Eau; par M. DE LA MÉTHERIE,

200

204

207

Lettre de M. GARANGEOT, à M. KAESTNER, Profeffeur de Mathématiques & de Phyfique, à Gottingue, fur de prétendues erreurs dans la defcription du Goniométre, Suite des Extraits du Porte-feuille de l'Abbé DiCQUEMARE, 206 Mémoire fur quelques Infedes; par M. DE LA MARTINIÈRE, Natu ralifle, qui voyage avec M. DE LA PEYROUSE, Méthode de Nomenclature chimique propofée par MM. DE MORVEAU, LAVOISIER, BERTHOLLET & DE FOURCROY. On y a joint un Syfleme de caractères chimiques adaptés à cette Nomenclature, par MM. HASSENFRATZ & ADET, extrait par M. DELA MÉTHERIE, 210 Mémoire fur le Pechftein de Mesnil-montant, lu à l'Académie des Sciences, par MM. DELARBRE & QUINQUET, 219 Lettre de M. BENJAMIN FRANKLIN, à M. DAVID LE ROY, Membre de plufieurs Académies, contenant differentes Obfervations fur la Marine,

224

Lettre de M. RUPRECHT, à M. DE BORN, fur le prétendu Régule d'Antimoine natif de Tranfilvanie,

Nouvelles Littéraires

231

234

APPROBATION.

J'A1 lu, par ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux, un Ouvrage qui a pour titre: Obfervations fur la Phyfique, fur l'Hiftoire Naturelle & fur les Arts, &c. par MM. ROZIER, MONGEZ le jeune & DE LA METHERIE, &c La Collection de faits importans qu'il offre périodiquement à ses Lecteurs, merite l'attention des Savans; en conféquence, j'eftime qu'on peut en permettre l'impreffion. A Paris, ce 27 Septembre 1787.

VALMONT DE BOMARE

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Sur l'Alun cubique, & fur le Vitriol de Cobalt :

Lues à l'Académie des Sciences le 23 Décembre 1786;

Par M. LE BLANC. Chirurgien.

IL paroît que l'alun, tel que nous l'offre la nature, a des propriétés

conftantes, c'est-à-dire, qu'il fe trouve avec excès d'acide & qu'il cristallife en octaëdre. On peut charger l'acide avec la même base jufqu'au point de faturation; M. Baumé, qui a fait cette expérience, a reconnu que la liqueur ne fourniffoit plus alors de criflaux proprement dits, mais des petites lames douces au toucher & femblables au mica. M. de Romé de Lifle parle de cristaux en cubes parfaits, obtenus à l'aide d'une diffolution d'alun faturé de fa base: c'eft M. le Duc de Chaulnes qui les lui a procurés. Les expériences dont je vais rendre compte, me paroiflent devoir concilier ces différens résultats.

J'ai fait bouillir, pendant plufieurs heures, dans une diffolution d'alun de roche, la terre précipitée d'une autre portion du même alun par l'aikali fixe aéré. Pour m'affurer de la faturation, j'avois employé une aflez grande quantité de cette terre, qu'il faut appeler argile aérée; la liqueur n'en avoit diffous qu'une portion, & après avoir filtré, je fis évaporer au bain de fable à différentes reprifes. J'obtins conftamment par ce moyen, une forte de magma, dont la plus grande partie pouvoit fe diffoudre dans l'eau: cette fubftance defléchée avoit les apparences de l'alun effleuri. Je foumis à l'évaporation fpontanée ces dernières portions de la liqueur; elle a fourni la même fubftance & quelques cristaux cubiques; la diffolution du magma donna les mêmes rétultats, mais avec une plus grande quantité de criftaux d'une forme déterminée, c'est-à-dire, des cubes. Je chargeai enfuite une nouvelle diflolution fans le fecours du feu; de cette manière l'argile aérée fe diffour avec une effervefcence très-fenfible & en aflez peu de tems, mais en moindre proportion que dans le cas précédent. Cette dernière diffolution ne donne

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point de magma ou d'alun micacé, elle fournit des cristaux cubiques qui font toujours d'une affez belle tranfparence lorfque l'opération a été faite avec foin.

J'ai remarqué qu'une petite quantité de terre ajoutée fuffit pour déterminer la criftallifation en cubes; & en ajoutant fur la diffolution qui fournit l'alun micacé, une diffolution d'alun ordinaire, on rétablit à fon gré les proportions convenables pour obtenir des criftaux cubiques. Il me paroît réfulter de ces expériences, 1°. qu'une diffolution d'alun furchargé de fa base autant qu'il peut l'être, ne fournit point de cristaux proprement dits, mais une fubftance qui peut, fuivant les cas, paroître micacée, ou bien fous la forme d'un magma falin, toujours foluble en plus grande partie, fi l'on opère de la manière que je viens d'indiquer. J'ai fait voir dans mes obfervations fur la furcompofition des Tels, que l'alun furchargé par le fer immédiatement préfentoit les mêmes phénomènes. 2°. Que dans toutes les proportions du diffolvant & de fa base, intermédiaires entre celle qui fournit l'alun ordinaire & celle qui produit le magma ou alun mieacé, ce fel criftallife en cubes réguliers. Il faut. obferver que dans les proportions qui fe rapprochent le plus de l'alun ordinaire, les criftaux que l'on obtient par refroidiflement paroiflent avec des modifications capables d'en impofer au premier coup-d'œil; mais ce font toujours des variations du cube, & par une évaporation fpontanée, ces diffolutions donnent conftamment des cubes entiers. 3°. Enfin, que l'opacité n'eft point un caractère de l'alun cubique, & mes expériences me portent à croire qu'il en eft ainfi pour tous les fels proprement dits. Je passe maintenant à ce qui regarde le vitriol de cobalt.

Les expériences de plufieurs favans ne nous permettent plus de douter que le cobalt ne foit un métal particulier; je n'ai pu me procurer fon régule; mais j'ai opéré fur la mine de cobalt arfenica-fulfureufe & fur le fafre. L'acide vitriolique n'agit fur ces fubftances qu'autant qu'il eft concentré & qu'il a reçu un certain degré de chaleur ; mais il n'eft pas néceffaire qu'il foit bouillant, comme on l'a toujours penfé: il feroit même impoffible que l'opération réufsît à ce degré de chaleur, au moins pour la mine grife dans laquelle le cobalt fe trouve minéralifé par l'arfenic & par le foufre; l'effervefcence eft fi confidérable qu'elle transporte toute la matière hors du vafe, quel qu'il foit. Je crois que l'on a pris pour une ébullition réelle, cette effervefcence qui a lieu dans le cas de plufieurs diffolutions métalliques par l'acide vitriolique concentré ; quoi qu'il en foit, la mine dont nous parlons, diffoute dans cet acide, fournit un magma rougeâtre qui fe diffout à fon tour dans l'eau, & lui communique une couleur rofe. Une portion non diffoute refte fur le filtre: nous verrons bientôt quelle en eft la nature. Si enfuite, on fait évaporer avec précaution, on obtient une matière cristalline dans laquelle on diftingue aifément deux fubftances; l'une conferve la couleur rofe & fe diffout affez

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