en ne regardant qu'avec une feule lunette, ne me donnèrent aucun lieu de douter qu'on ne voie des deux yeux, & beaucoup mieux qu'en n'obfervant qu'avec un feul. J'obfervai enfuite le foleil & fes taches, en choififfant pour cet effet un beau jour. C'étoit dans le mois d'août. On doit s'attendre que le foleil me fit la plus vive impreffion. Jufques-là je n'avois fait ufage que d'un foible groffiffement, de celui qu'avoit employé M. Bouguer pour fon héliomètre; mais jugeant que la grande quantité de lumière que je recevois pouvoit me permettre d'em ployer des oculaires de deux pouces au lieu de trois, j'en fis faire quatre de quatre pouces de foyer chacun, & les ayant ajuftés à la place des autres, ils augmentèrent mon groffiffement, & de quarante-huit, le portèrent à foixante-douze. Mon binocle me parut faire encore plus d'effet fur le foleil; mais il eft affez fingulier. que ce fût en regardant la lune dans fon plein que je m'apperçus du défaut qu'avoit ce binocle: en effet, je trouvai les bords de la lune un peu mal terminés : or, en faisant déborder les deux images, je m'apperçus qu'il y en avoit une beaucoup plus nette que l'autre, d'où il arrivoit qu'en les faifant concourir ensemble, ilen réfultoit une feule image, un peu embrouillée, & mal terminée; ce que je vérifiai encore mieux avec des oculaires d'environ vingt lignes de foyer. Je vis donc évidemment qu'un de mes deux objectifs ne valoit rien avec un fort groffiffement, & que c'étoit fans doute la raifon pour laquelle M. Bouguer n'avoit employé qu'un oculaire de trois pouces de foyer; il groffiffoit beaucoup moins; mais il avoit l'avantage de bien terminer les diamètres des aftres, fur- tout ceux du foleil, la feule chofe que M. Bouguer ait eu en vue en conftruifant fon héliomètre.. feu Je conçus donc par cet effai combien il étoit difficile de réuffir à faire 'deux objectifs d'un long foyer parfaitement femblables, & également bons; car les miens avoient été travaillés avec le plus grand foin par Georges qui avoit dans fon tems la réputation de réuffir dans le travail des verres de ce genre; & que cette difficulté étoit, fans doute, une des principales raifons qui avoient fait abandonner ces fortes de lunettes. Je crus donc inutile de prendre la peine de faire aucun effai de mon binocle fur la planète de jupiter, puisqu'il étoit évident que je la verrois mal terminée. Je communiquai alors mon idée, que j'avois tenue fecrette jufqu'à ce moment, au P. Gaudibert, Jacobin de la rue Saint-Dominique, avec Lequel j'étoit fort lié, & qui cultivoit la Dioptrique avec beaucoup de fuccès. Il me promit de travailler, & me fit même concevoir des efpérances. Je ne détaillerai point les difficultés qu'il effuya du côté du choix de la matière, & ne dirai point combien de verres il rebuta; mais je dirai qu'il parvint à me donner deux objectifs fuperbes & excellens, travaillés Lettre de M. BESSON, fur la Terre verte des Criftaux de roche, 313 Extrait d'un Mémoire fur la ftructure des Criftaux de Schort; par M. l'Abbé HAÜY, Lettre de M. l'Abbé P**, fur la Marchant, 321 352 Effai de comparaison entre les mouvemens des Animaux & ceux des Plantes:& Defcription d'une espèce de Sainfoin, dont les feuilles font dans un mouvement continuel; par M. BROUSSONET, 359 Note de M. DE Romé de Lisle, relativement à la figure primitive des Rubis, Saphirs & Topazes d'Orient, 368 Lettre de M. DE BOURNON, fur différens objets de Minéralogie, 370 Lettre de M. PROUST, fur le Borax, &c. 393 Obfervations fur les effets de la piqûre de l'Araignée - crabe des Antilles; par M. ARTHAUD, Docteur en Médecine, &c. 422 Defcription de la Bête à mille pieds de Saint-Domingue; par le même, 427 PHYSIQUE. LETTRE à M. DE LA MÉTHERIE, fur le Briquet phyfique, page 56 ·Suite de quelques expériences relatives à la cohéfion des Liquides; par le P. BESILE, 125 Second Mémoire fur les moyens de perfectionner la Météorologie; par M. SENEBIER Suite, Suite, 177 245 328 192 Effai de l'application de la force centrifuge à l'afcenfion de l'eau ; par 265. Obfervation d'une Trombe de mer, faite à Nice de Provence en 1780: adreffée à M. FAUJAS DE SAINT-FOND; par M. MICHAUD, 284 Suite des Obfervations faites à Laon fur deux Bouffoles de variation, &une Bouffole de déclinaison, année 1786; par le P. COTTE, Differtation fur les Couleurs accidentelles," 349 407 Mémoire fur l'électricité du Chocolat, & quelques objets relatifs; par M. LIPHARDT 431 Précis de quelques Expériences éleäriques, faites par M. CHARLES; par M. DE LA MÉTHERIE, 433 Mémoire fur l'Hygrométre; par M. J. A. DE LUC, 437 Lettre de M. GIRTANNER, fur des Volcans obfervés dans la Lune ·`par M. HERSCHEL, 472 LE CHIMI E. 47 ETTRE de M. DE MORVEAU à M. DB LA MÉTHERIE, fur une Table Jynoptique des parties conflituantes de quelques fubflances page 45 principales, fuivant toutes les hypotheses, Extrait d'un Traité fur l'Amalgamation des Métaux nobles; par M. le Chevalier DE BORN, Confeiller de Cour, au département des Mines & des Monnoies 1. & R. à Vienne en Autriche, Sur le Sel effentiel de la Noix de galle ou acide gallique concret, traduit du Suédois, de M. SCHEELE, par Madame PICArdet, Du Charbon des Métaux ; par M. PRIESTLEY, Doutes fur quelques inconvéniens attribués par M. LAVOISIER à l'emploi du Phlogistique, &c. par M. SENEBIEK, 57. 81 93 Mémoire fur l'Acide du Berberis ; par M. HOFFMAN, Apothicaire à Léer, 131 Expériences fur le Gaz hépatique, par M. KIRWAN: traduites par Madame PICARDET, Suite, 133 197 Expériences & Obfervations fur les Fermens & la Fermentation, &c. par M. THOMAS HENRY, &c. 161 215 218 Lettre de MM. ADET, D. P. M. & HASSENFRATZ, à M. DE LA Suite, * 253 342 Traducion d'une Leutre écrite à M. le Baron DE DIETRICH, par M. DE TREBRA, au fujet du nouveau procédé de l'Amalgame de : M. DE, BORN, 351 289 Suite d' Expériences fur le Charbon; par M. DE LA MÉtherie, 309 Lettre de M. le Baron DE DIETRICH, fur la Manganèfe Mémoire Jur la Criftallifation des fubftances métalliques & du Bifmuth en particulier; par M. l'Abbé POUGET, 355 391 Recherches fur la Pierre de Gangue rouge, appelée Feld-fpath, de FONTALLARD, Lettre de M. LE LIEVRE, fur la Chryfolite des Volcans, 392 397 Extrait d'une Leure de M. CRELL, à M. DE LA MÉTHERIE, 406 429 Extrait d'un Mémoire fur la décompofition des Pyrites dans les Mines ; par M. HASSENFRATZ, 417 Expériences propres à faire connoître que le Plâtre produit par diverfes efpèces de Gypfe retient plus ou moins d'eau après avoir été gaché & féché; par M. SAGE, Mémoire fur une production artificielle de l'Alkali volatil; par JEAN MICHEL HAUSSMANN, Expériences faites par MM. DELARBRE & QUINQUET,, dans les vues de reconnoître fi différentes révivifications & fublimations de Fer opérées par des moyens chimiques, acquièrent conftamment des propriétés magnétiques polaires, 467 ART S. 461 MÉMOIRE fur la Fonderie & les Forges Royales établies au Creufot, près Mont Cenis en Bourgogne, pour fondre la mine de fer & affiner la fonte avec du charbon de terre, par le moyen des machines à feu, & fur la Manufacture des Cristaux de la Reine transférée au même lieu; par M. DE LA MÉTHERIE, 60 Mémoire fur les moyens de maçonner dans l'eau à très-grande profondeur; par M. DE LEYRITZ, Chevalier de Saint-Louis, 88 Lettre de M. LE Blond, à M. de LA MÉTHERIE, fur le Chalumeau, 92 100 Lettre de M. DE JONVILLE, fur un Inftrument propre à mesurer l'inclinaifon des couches de la terre, Defcription & ufage d'un Thermomètre pour mesurer les degrés de chaleur fupérieure, depuis la chaleur rouge jufqu'à la plus forte que puiffent éprouver des vaiffeaux de terre; par M. WEDGWOOD, 299 Obfervations fur la difpofition des Pierres de parement des Maçonneries baignées par des maffes d'eau quelconques, & plus particulièrement de celles qui font exposées à la mer; par M. C. D.L Lieutenant-Colonel du Corps Royal du Génie, 401 Nouvelles Littéraires, pages 67—158 -226-314-398 · 398 — 473 J'A1 lu, APPROBATION. 'Al lu, par ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux, un Ouvrage qui a pour titre: Obfervations fur la Phyfique, fur l'Hiftoire Naturelle & fur les Arts, &c. par MM. ROZIER, MONGEZ le jeune & DE LA METHERIE, &c. La Collection de faits importans qu'il offre périodiquement à fes Lecteurs, mérite l'attention des Savans; en conféquence, j'eftime qu'on peut en permettre l'impreffion. A Paris, ce 23 Juin 1787. VALMONT DE BOMARE, SUR LA PHYSIQUE, SUR L'HISTOIRE NATURELLE ET SUR LES ARTS, AVEC DES PLANCHES EN TAILLE-DOUCE DÉDIÉES A M. LE COMTE D'ARTOIS; PAR M. l'Abbé ROZIER, de plufieurs Académies; par M. J. A. MONGEZ le jeune, Chanoine Régulier de Sainte Geneviève, des Académies Royales des Sciences de Rouen. de Dijon, de Lyon, &c. &c. & par M. DE LA MÉTHERIE, Docteur en Médecine de l'Académie de Dijon & de celle de Mayence. JUILLET 1787. ΤΟ ΜΕ XXXI. TOME A PARIS, AU BUREAU du Journal de Physique, rue & hôtel Serpente. M. DCC. LXXXVII. |