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J'ai répété une seconde fois cette expérience avec le même foin, & j'ai

obtenu les résultats qui fuivent:

Quantité d'air vital contenu dans la cloche avant la combuftion...

Quantité reftante après la combustion, mais avant l'addition de l'alkali caustique

194,80 pouces.

150,30

44,50

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cauftique

53,51

...

Diminution opérée par la combuftion

Donc, quantité d'air vital consommé dans l'expérience 141,29

Cette dernière quantité d'air vital, à raifon d'un demigrain le cube, devroit pefer.

pouce

Cire confommée.

Total des fubftances confommées....

Il ne s'eft produit que 96,438 pouces d'air fixe ou acide charbonneux, qui à raifon de 0,695 grains le pouce cube, devoient pefer..

Donc, deficit ou eau formée

Mais 25,31 grains d'eau font compofés de
Principe oxygine.

70,64 grains.

21,75

92,39

67,08 grains

25,31

21,51 grains

Gaz inflammable de l'eau

3,80

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En prenant un milieu entre le réfultat de ces deux expériences, on trouve qu'une livre de cire formeroit en brûlant une quantité d'eau I liv. 2 onc. 6 gros 5 grains

de....

117. 3

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Et qu'un quintal de cire en formeroit Je dois avertir que dans toutes ces expériences le volume des airs doit être corrigé de la variation du baromètre & du thermomètre, & ramené à une preffion de 28 pouces & une température de 10 degrés du thermomètre de Réaumur. Je fuis entré ailleurs dans le détail des calculs qu'exige cette correction."

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Bénédidin, Profeffeur Emérite de Philofophie & de Mathématiques, de l'Académie de Bordeaux ;

DA M. DE LA MÉTHERI E.

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Je viens de lire dans votre dernier Journal (mai 1787), une Lettre que M, Prouft vous adreffe de Madrid le 4 avril précédent. Sur la fin de cette

Lettre, pag. 395, il vous donne avis d'un nouvel acide végétal qu'il a découvert, conjointement avec M. Angulo, dans les pois chiches. Après avoir donné quelques détails du petit nombre d'obfervations que le tems lui a permis de faire, il vous invite à vous informer, fi les pois chiches que fon cultive dans les environs de Toulouse, préfentent ces particularités. J'ignore fi vous avez pris ces informations, j'ignore encore plus ce qu'on vous a répondu. Je fais feulement qu'on cultive beaucoup de pois chiches dans les environs de Touloufe, & que par conféquent il vous fera facile de prendre des renfeignemens à ce fujet; mais quoique je ne fois pas habitant des environs de Touloufe, le hafard veut que ce légume, qui n'eft prefque pas connu dans le pays que j'habite, eft cultivé dans notre jardin, & j'ai pensé que les obfervations multipliées ne fauroient qu'être utiles & agréables au public favant: c'eft ce qui m'a engagé à vous adreffer cette Lettre, que je vous prie d'inférer dans votre Journal, fi les obfervations que j'ai faites vous paroiffent dignes d'être communiquées au public.

1o. Lorsque j'ai reçu votre Journal, c'est-à-dire, les premiers jours de juin, nos pois chiches étoient encore bien loin de l'état dans lequel M. Prouft les a obfervés. Il y en avoit de femés dans deux tems différens, les plus avancés montroient à peine quelques fleurs, les autres avoient quatre ou cinq pouces hors de terre. Je m'empreffai néanmoins d'examiner s'ils avoient les caractères attribués par M. Prouft, & je trouvai aux uns & aux autres un goût d'acidité, plus marqué encore que celui indiqué par M. Prouft; ainfi ce caractère ne convient pas privativement au degré de maturité où l'on peut les manger verds, comme a paru l'indiquer M. Prouft, mais il me paroît appartenir à tous les âges de la plante.

2o. J'ai examiné ce phénomène, le matin avant & après le lever du foleil, à midi, à quatre heures & au coucher du foleil, il ne m'a pas écé poffible de trouver de différence fenfible.

3°. Des obfervations faites à midi dans des jours très-chauds, m'ont donné lieu d'éprouver que cette efpèce de rofée, véritablement véficulaire, eft extrêmement froide. D'après cette obfervation, je foupçonne que cet acide eft dans le genre de l'acide nitreux. Ce foupçon fe trouve confirmé par l'amertume très - marquée qui accompagne fa faveur. M. Baumé a obfervé que certaines plantes, entr'autres le grand foleil corona folis, porte le nitre tour formé dans fa moëlle, & que la fenfibilité de ce phénomène dépend du plus ou moins d'ardeur du foleil. Ce nitre ne peut être ainfi porté dans la moëlle que par la tranfpiration intérieure ; ne peut-il pas fe faire de même que l'acide tout formé, qui eft la matière perfpicatoire du pois chiche, vient du corps fur l'écorce, & ne devient fenfible qu'en pallant par cette efpèce de filière? Mais le même M. Baumé obferve que le nitre & autres fels minéraux que l'on trouve dans les plantes ne font dus qu'à la qualité des terres dans lefquelles les plantes

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croiffent: cela étant, il fera bon, pour confirmer ou infirmer cette obfervation, de noter la nature des terres dans lesquelles ont été enfemencés les pois chiches que nous obferverons. Les miens ont été femés dans des terres transportées du déblai d'un tertre d'environ dix à douze pieds de profondeur, dans lequel tout femble indiquer la trace des eaux qui l'ont formé, fans néanmoins qu'on y trouve des traces bien marquées de corps marins. L'on y trouve feulement quelques véhicules de marne, dans laquelle le fable paroît dominer.

4°. J'ai effayé l'acide du pois chiche par le firop de violette, en lavant des branches bien chargées d'acide dans du pareil firop. La couleur n'en a point été altérée : l'expérience n'a pas mieux réuffi avec du papier bleu frotté légèrement avec la même rofée. Une diffolution d'alkali fixe végétal dans laquelle j'ai lavé des branches toutes chargées de véhicules, n'a donné aucun figne d'effervefcence. Il refteroit à éprouver ces branches avec du lait & avec de l'eau de chaux ; il eft probable que ces deux épreuves ne réuffiroient pas mieux: je n'ai pas pu les faire, parce que,

5. La pluie étant furvenue, j'ai été fort empreffé d'aller voir mes pois cliches : j'ai trouvé fur leurs feuilles une abondante rofée, ou plutôt des gouttes de pluie ramaffées; j'ai goûté cette eau, & n'y ai trouvé aucun caractère d'acidité. Depuis cette époque le tems ayant été conftamment dérangé, j'ai souvent vifité mes pois chiches, à peine j'ai pu retrouver quelque trace de cette acidité,

6°. Avant la pluie j'avois cueilli quelques branches de cette plante que je mis dans un vafe plein d'eau, comme l'on met les fleurs au frais, dans mon appartement, & parfaitement à l'ombre ; j'en avois enlevé, au moins dans une grande partie, les véhicules acides: le lendemain j'y en ai trouvé tout autant; ce qui prouve bien que cette fubftance eft une vraie matière perfpicatoire de la plante & indépendante de la terre. Ces branches étant dans l'eau, l'on voyoit dans la partie plongée, des véhicules femblables à celles qui fe formoient fucceffivement à la partie hors de l'eau, mais un peu plus groffes. Cette obfervation me fit penfer que l'eau fe chargeroit de l'acide. Pour m'en affurer j'ai laiffé ainfi les branches dans le vafe jufqu'à ce qu'elles ont été entièrement flétries. Enfuite j'ai éprouvé l'eau reftante en y jetant, dans différentes portions, de l'alkali fixe de tartre, une diffolution de fel d'abfinthe, de l'huile de tartre par défaillance, de l'alkali fixe de foude, & enfin de l'alkali volatil. L'eau a réfifté à toutes ces différentes épreuves & n'a donné aucun figne d'acidité. J'ai cru feulement obferver que quelques gouttes d'alkali volatil jetées dans une petite quantité de cette eau, l'alkali eft devenu beaucoup plus vif, pénétrant & même fuffocant, ayant été très-fortement saisi par l'odeur qui en exhaloit: les autres mêlanges n'ont donné aucune odeur, & il n'a pas paru qu'il s'en foit élevé aucun gaz.

Quant à ce que remarque M. Prouft, d'après le dire des habitans de Linarès

Linarès, que l'acidité de cette rofée eft affez active pour corroder rapidement le cuir des fouliers. Ce caractère ne me paroît pas bien propre à prouver l'acidité de cette rofée; 1. parce qu'il eft commun à toute rolée du matin, comme peuvent l'obferver tous les agriculteurs, économes; chaffeurs, &c. qui font dans le cas d'aller fe promener le matin à la rofée; & néanmoins aucune analyfe chimique, que je fache, ne nous fait confidérer la rofée comme acide; 2°. parce que cet effet fur Le cuir des fouliers indiqueroit plutôt un principe alkalin qu'un principe" acide. En effet, perfonne n'ignore que les pelletiers emploient, dans leur teinture en noir, de la coupe-rofe ou même de l'huile de vitriol. Cet acide combiné avec un autre acide ne fait point effervescence, au lieu qu'il en fait une très-marquée étant combiné avec un alkali quelconque, & il n'y a que cette effervefcence qui foit capable de corroder ainfi le cuir des fouliers.

Je fuis, &c.

A l'Abbaye de la Sauve près Bordeaux, ce 24 juin 1787.

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

Sur le rapport des boules de lave avec les prifmes de Bafalte articulés;

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Par M. DESMAREST.

PLUSIEURS de mes amis ayant defiré de faire avec moi des tournées en Auvergne dans le deffein d'y fuivre fur-tout les faits curieux qui concernent la formation des bafaltes prifmatiques articulés, m'engagèrent à rédiger fur cette matière un Mémoire inftructif qui contîne le précis des faits que j'avois recueillis à ce fujet & confignés en partie dans mes. Mémoires fur le bafalte. Ils me prièrent d'y joindre les réflexions que ces obfervations m'avoient donné lieu de faire fur ces formes fingulières qui piquoient leur curiofité. C'eft pour fatisfaire leurs defirs, que je compofai le petit écrit qu'on va lire. J'y rapproche les obfervations analogues & leurs résultats fous certains chefs qui comprennent autant de confidérations; j'ai d'ailleurs difpofé ces confidérations le plus méthodiquement qu'il m'a été poffible pour établir les affertions que je leur propofois de venir difcuter avec moi fur les lieux. J'ai tâché de suivre par ordre les opérations de la nature en m'attachant d'abord aux formes Gmples pour arriver aux 'combinaisons plus composées.

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