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Pl.u.

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TABLEAU de la Composition des principales Substances, suivant les diverses Hypotheses actuelles. des Auteurs Calorifique Air Vital Eau Gas Inflamable Soufre Gas Nutreux Acide Acide Phlogistique Acide Dephlogistique Métal Chaux Métallique

Noms

Suivant

+

+

+4{ +++ { → M{R.M ¥ M{R.

M.

SP. S.

R+

R.+

G.O

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Sthaliens

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G.4144

ou

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RAPrincipe radica G. Phlogistique de l'Air Vital, ou

Oxigine & Lavoisier 4 Soujre.

R.A

R. A

R.+ Q

Q

R. +

+

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G.

14

41

G.O

+

4

R, A

++ M +RRA

R.M.

MR. M.

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A

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QAvideVitriolique|R,+ Radical R.+Radical d'un N.B. Un Signe

Acide Nitreux.

R.+ QRadical, ou

Base Acidifiable? | ¥) Vitriolique

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M.Métaux.

R.M. Radical d'un

Metal

Chaux Metalliques.

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EXTRAIT

D'un Traité in-4°. fur l'amalgamation des Métaux nobles; Par M. le Chevalier DE BORN, Confeiller de Cour, a département des Mines & des Monnoies 1. & R. à Vienne en Autriche.

Précis hiftorique de l'Amalgamation ufitée en Amérique. LE premier qui s'avifa d'extraire, au moyen du mercure, l'or & l'argent des minerais où la nature l'avoit caché, fut un Efpagnol nommé D. Pedro Fernandès Valafco qui, en 1566, introduifit cette méthode dans quelques mines du Méxique, & l'année 1571 dans celles du Pérou; cette découverte fe répandit de-là dans l'une & l'autre partie de ce grand Continent, & depuis lors a été à peu près l'unique méthode d'extraire dans cet hémisphère l'or & l'argent des minérais les moins riches qu'on amalgame, tandis que ceux qui font vierges y font affinés par le plomb.

Bowles a raifon de prétendre, que toute autre nation que l'Espagnole auroit été vaine & fiere de cette importante découverte; mais ne feroit-elle pas l'effet du pur hafard plutôt que le réfultat de quelques épreuves fagement combinées & calquées fur des principes folides? De tout tems on s'étoit fervi du mercure en Europe, & peut-être à l'arrivée de Valafco s'en fervoit-on en Amérique pour extraire les parcelles d'or que les rivières rouloient dans leurs fables. La difette de bois nécessaire aux fonderies, ou la difficulté de tirer parti des minerais les moins riches par un procédé auffi long & auffi coûteux, peut-être auffi l'heureuse ignorance de l'Efpagnol fur les principes de la minéralisation de ces métaux nobles, l'ont porté à faire ufage des mêmes moyens qu'il avoit vu employer pour les féparer des fables des rivières. Il réuffit; & s'il ne parvint pas à en extraire tout l'or & l'argent, fon procédé, tout au moins mis en balance avec celui des fonderies de ces tems-là, felon toute apparence, très-mal en ordre, peut l'avoir emporté de beaucoup, vu qu'outre l'or, il obtenoit encore une partie de l'argent qui reftoit avant cela dans les fcories de ces minerais.

Quoiqu'on ait, felon les Ecrivains Efpagnols, rectifié depuis lors ce procédé d'amalgamation, il femble cependant, que ceux qui font encore aujourd'hui en usage tant au Méxique qu'au Pérou, ne font pas fuffifans pour extraire les métaux nobles des minerais qui les renferment. Et com

ment auroit-on pu atteindre à une plus grande perfection dans un pays; où la fcience des mines & des fonderies n'eft regardée que comme un ouvrage vil & méchanique, abandonné aux indigènes, qui appellent pratique la miférable routine qu'ils fe tranfmettent de pere en fils, dans un pays des Moines fuperftitieux & ignorans ont de tout tems traverfé les projets d'un Ministère éclairé & d'un Roi fage & bienfaifant, & aboyé contre les efforts de quelques courageux citoyens, pour s'arracher au joug flétrif fant du préjugé, & s'orner des précieufes connoiffances de la Phyfique & de la Chimie, au rifque de devenir la victime de ces forcenés; dans un pays, dis-je, où depuis la découverte du nouveau monde aucun Minéralogifte, aucun Métallurgifte n'a ofé fe produire, ni fe faire connoître, à l'exception feule de MM. d'Elhujar, qui vont y porter des connoiffances rares, dont les mines richiflimes de cet immenfe Continent peuvent se promettre le plus brillant fuccès ?

- Autant a-t-il été difficile aux Mineurs américains de réduire l'art de leur amalgamation en principes, & de découvrir les moyens propres à enlever aux minerais tout leur or & leur argent; autant fera-t-il aifé, dans peu, aux Métallurgiftes européens de la porter au plus haut degré poffible de perfection. On comprend à peine comment on a pu négliger, jufqu'aujourd'hui, ce procédé qui, au premier afpect, préfente & promet tant d'avantages. La raifon s'en trouve peut-être dans les principes fur la minéralisation des métaux nobles, dont toutes les chaires académiques ont retenti fi long-tems, & dans les fréquentes differtations appuyées de plufieurs expériences chimiques, que différentes Sociétés littéraires ont fi Touvent couronnées. On la trouve peut-être auffi dans la politique mal entendue des Efpagnols, qui n'ont jamais permis qu'aucun étranger s'approche de leurs mines.

On a, à la vérité, vu plufieurs Savans, avec des permiffions spéciales accordées aux demandes de leurs Souverains, parcourir les vaites contrées du Méxique & du Pérou; mais ils n'étoient que Botaniftes ou Zoologiftes, ne cherchoient par conféquent qu'à enrichir & orner les jardins & la ménagerie de leur maître, fans s'inquiéter des connoiffances qu'ils auroient pu en même tems recueillir fut les mines & la Techmologie, pour rapporter dans leur patrie.

les.

Pour fuppléer à la difette des renfeignemens fur les procédés de l'amalgamation américaine, le Chevalier de Born donne à la fuite de ce précis dans fon Traité fur l'Amalgamation, qui paroîtra inceffamment traduit en François fous le même format que l'édition originale Allemande, tout ce qu'il a pu recueillir de mémoires & de relations dans toutes les Hiftoires des voyages qui en font mention; il va même jufqu'à extraire des Archives de la Chambre Impériale & Royale des Mines à Vienne, les actes des épreuves mal dirigées, mais faites en 1588 en Bohême, par un Efpagnol, peu de tems après l'introduction de ce procédé en Améri

que,

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que; mais fur un plan tout-à-fait étranger à celui du Chevalier de Born dont voici

La théorie de l'Amalgamation felon le fyfléme de M. de Born.

Entre les diverfes propriétés du mercure, on compte spécialement celle qu'il a de s'amalgamer avec d'autres métaux & demi - métaux felon les règles que l'expérience & les obfervations nous ont apprises.

On fait, par exemple, que l'or, l'argent, le cuivre, l'étaim, le plomb, le wifmuth & le zinc s'amalgament aifément à froid avec lui; c'eft-à-dire, fans avoir befoin d'être liquéfiés, & qu'il n'a cette même propriété avec les autres métaux & demi-métaux que pendant leur liquéfaction.

On a auffi obfervé, que le mercure abforbe plus aifément le zinc & le wifmuth que l'or & l'argent, & ceux-ci bien plutôt que le cuivre.

Quoique le mercure ait de lui-même la propriété de s'amalgamer avec les petites parcelles de ces métaux fus- mentionnés & méchaniquement concaffés, cette opération fe fait cependant bien plutôt, fi, d'un côté, par l'action du feu, le mercure comme principe diffolvant eft rendu plus fluide & plus actif, & de l'autre, fi i les pores des corps à diffoudre font dilatés & agités en tout fens avec toute la maffe, le contact alors & la friction des parties en deviennent néceflairement plus fréquens, & la fécretion des métaux fe fait avec beaucoup plus de célérité.

Il faut 1°. pour cela broyer & concaffer les corps que nous voulons diffoudre, & en multipliant ainfi leurs furfaces; les mettre à même d'en préfenter plufieurs à la fois à l'action du mercure qui ne s'amalgamera cependant point encore, fi fa fuperficie, ou celle des métaux avec lefquels' il doit s'unir, eft enduite de quelques corps hétérogènes qui fe manifestent principalement.

Les métaux nobles, ou plutôt leurs parcelles vierges, mais fubdivifées à l'infini, font tellement enveloppées de foufre, d'arfénic, ou de quelques autres métaux ou demi-métaux calcinés, qu'on ne peut rien en appercevoir à l'œil. Les demi- métaux & métaux fimples font véritablement calcinés, ou tout au moins, felon l'opinion des Chimiftes, privés de leur phlogistique. Il s'enfuit donc, qu'il faut employer des moyens appropriés pour féparer les métaux nobles de leurs enveloppes pierreufes ou métalliques, & amalgamer les autres pour les tirer de leur état de calcination & les réduire en véritables métaux, fi on veut les traiter en grand, comme on pourra le faire un jour avec les minerais de cuivre.

Pour féparer les parcelles d'or & d'argent de leurs enveloppes, & les rendre fufceptibles d'amalgamation dont il eft feulement ici question, on emploie des moyens méchaniques ou chimiques; les premiers, quand les petites parcelles abfolument invifibles de ces métaux nobles ne font cachées que dans la pierre, ou dans quelqu'efpèce de terre argileuseou métal

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