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fances. Nous dirons donc feulement que fon célèbre Auteur a enrichi cette nouvelle édition d'un grand nombre de nouvelles expériences, par lefquelles il a cherché à confirmer les premières, & à répondre aux différentes objections qui lui ont été faites. Il promet de publier un fecond volume du préfent Ouvrage, ainfi que de nouvelles Expériences & Obfervations fur divers objets de Phyfique.

Effai d'un Art de Fufion à l'aide de l'air du feu ou air vital; par M. EHRMANN, Licencié en Droit, Démonftrateur de Phyfique expérimentale à Strasbourg, Membre de l'Académie Royale des Sciences & Belles-Lettres de Gottembourg, & de la Société des Curieux de la Nature à Berlin, avec une Planche gravée en tailledouce, traduit de l'Allemand, par M. DE FONTALLARD, & revu par l'Auteur, fuivi des Mémoires de M. LAVOISIER, de l'Académie Royale des Sciences, fur le même fujet. A Strafbourg, chez JeanGeorge Treuttel, Libraire, 1787; & à Paris, chez Cuchet, rue & hôtel Serpente, I vol. in-8°. Prix, 4 liv. 10 fols broché, 5 liv. 10 fols

relié.

Cet Ouvrage a été préfenté à l'Académie Royale des Sciences de Paris, & voici le jugement qu'en ont porté MM. fes Commiffaires : « Nous » croyons que l'Académie ne peut que favoir beaucoup de gré à M. de » Fontallard d'avoir traduit un Ouvrage auffi important, & qui contient >> une fuite d'expériences auffi nombreuses, qu'il fera très-utile de le publier, » & qu'il mérite d'être imprimé fous le Privilège de l'Académie ». Mémoire pour fervir à l'Hiftoire de quelques Infeces connus fous le nom de thermès ou fourmis blanches; par M. H. SMEATHMAN. Ouvrage rédigé en François par M. CYRILLE RIGAUD, Dodeur en Médecine de l'Univerfité de Montpellier, & accompagné de Figures en tailledouce. A Paris, chez Née de la Rochelle, Libraire, rue du Hurepoix, près du pont Saint-Michel, N°. 13.

Les fourmis blanches font célèbres dans les pays chauds par les grands ravages qu'elles fout, & leur hiftoire eft très-bien faite dans le favant Mémoire que nous annonçons.

Analyfe des Eaux thermales de Vinay, avec des Obfervations fur les Infeces microfcopiques qui y font contenus, ainfi que de leurs Mouffes; par M. FONTANA, Maître en Pharmacie, Membre de l'Académie Royale des Sciences de Turin, de Sienne, de Georgofili de Florence, & Sous-Secrétaire perpétuel de la Société d' Agriculture. Turin, chez Jean-Michel Briole, Imprimeur-Libraire de l'Académie Royale des Sciences.

Les eaux de Vinay font des eaux thermales hépatiques, fuivant la savante Analyfe qu'en donne M. Fontana.

Phyfique du Monde, dédiée au Roi, par M. le Baron DE MARIVETZ & par M. GOUSSIER; tome cinquième, feconde partie. A Paris, de l'Imprimerie de Quillau, Imprimeur de S. A. S. Monfeigneur le Prince de Conti, rue du Fouare, 1786, I vol. in-4°.

Ce volume eft une fuite de ce qui a été traité dans le cinquième, le feu & la chaleur. Ces favans Auteurs avoient expofé dans la première partie les opinions des différens Phyficiens qui n'exiftent plus, fur cette matiere difficile.

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Dans cette feconde partie ils difcutent les fentimens des Auteurs existans, fur la même matiere. « Je les prie, difent-ils, de ne confidérer les obfervations que je vais me permettre de leur préfenter, que comme des doutes que je les invite à diffiper en m'éclairant fur les parties de » leur théorie que j'aurois mal faifies: j'efpere qu'ils ne me fauront pas mauvais gré de m'écarter de leurs opinions lorfque je ne les croirai pas » parfaitement juftes ».

On ne peut mettre plus d'ordre, plus de clarté & plus d'honnêteté dans une discussion auffi délicate. « Je ne crains point, difent-ils, d'avoir déplu >> aux favans dont je viens d'analyfer & de réfuter les opinions. J'ofe me rendre au moins le témoignage que je n'ai rien dit qui pût les offenfer ». Quoique MM. Marivetz & Gouffier n'expofent pas encore dans ce volume leur doctrine, cependant ils la laiffent affez entrevoir. « C'eft de » la considération de la nature & des effets d'un fluide univerfel qui remplic tout l'efpace, qui pénetre tous les corps, qui feul eft le principe de toutes leurs actions, de toutes les modifications des corps organifés, » végétaux & animaux, que nous espérons déduire d'une maniere auffi claire qu'elle fera évidente, les explications de tous les phénomenes ». Obfervations fur quelques objets d'utilité publique, pour fervir de Profpectus à la feconde partie de la Phyfique du Monde, ou à la Carte hydrographique de la France, & au Traité général de la Navigation intérieure de ce Royaume : Ouvrage dédié au Roi.

Agamus bonum patrem familiæ. Faciamus meliora quæ accepimus. Major ifta hæreditas à me ad pofteros tranfeat. Seneca.

Imitons le bon père de famille: ajoutons à ce que nous avons reçu. Que le domaine de nos fucceffeurs foit augmenté en paffant par nos mains. Sénèque.

A Paris, chez Viffe, Libraire, rue de la Harpe, près la rue Serpente, 1786, 1 vol. in-8°.

Pour vivifier un grand Empire, faciliter la communication de fes différentes Provinces, on a fenti de tout tems que le tranfport par terre étoit trop difpendieux, & qu'il falloit y fuppléer autant qu'il étoit poffible par des rivières & des canaux navigables : c'eft ce que les favans Auteurs de

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la Phyfique du Monde propofent pour la France. Il faut voir dans l'Ouvrage même tous les détails dans lefquels ils font obligés d'entrer. Mémoires Philofophiques, Hiftoriques, Phyfiques, concernant la découverte de l'Amérique, fes anciens habitans, leurs mœurs, leurs ufages, leur connexion avec les nouveaux habitans, leur Religion ancienne & moderne, les produits des trois règnes de la Nature, & en particulier des Mines, leur exploitation, leur immenfe produit, ignoré jufqu'ici; par Don ULLOA, Lieutenant Général des Armées Navales d'Espagne, Commandant au Pérou, de l'Académie Royale de Madrid, de Stockolm, de Berlin, de la Société Royale de Londres, &c. avec des obfervations & additions fur toutes les matières dont il eft parlé dans l'Ouvrage; traduits par M. *** A Paris, chez Buiffon, Libraire, hôtel de Mefgrigny, rue des Poitevins, No. 13: 2 vol. in-8°. Prix, 8 liv. brochés, 10 liv. reliés & 9 liv. brochés, francs de port par la poste.

tems,

Ces Mémoires de don Ulloa fur l'Amérique, où il avoit réfidé longfont très-eftimés. C'eft donc un fervice que le Traducteur nous a rendu en les mettant en françois. Il les a de plus enrichis de notes. Nouvelles découvertes fur les Lunettes acromatiques.

Un particulier nous écrit de Soiffons qu'il a fu tirer un grand avantage de ces lunettes. Il avoit des lunettes acromatiques d'un, de deux, de trois & de quatre pieds. A la lunette de quatre pieds, il a fubftitué le tuyau des oculaires d'une lunette de trois pieds, & it a trouvé que la même lunette de quatre pieds rapprochoit du double de ce qu'elle rapprochoit auparavant, elle étoit auffi claire & le champ apparent auffi grand. Une lunette dont l'oculaire étoit de deux pieds, adaptée à la lunette de trois pieds de longueur, rapprochoit un peu plus que celle de quatre pieds à laquelle il n'avoit fait aucun changement; mais une lunette de deux pieds à laquelle il avoit adapté le tuyau de l'oculaire d'un pied, a produit un effet plus furprenant, elle rapprochoit plus que les lunettes de trois & même de quatre pieds, elle rapprochoit autant qu'un télescope de feize pouces ; elle est trèsclaire & d'un beau champ. Il eft bon de remarquer que la lunette de deux *pieds a quatre oculaires ainfi que celle de trois pieds. La lunette de quatre pieds a cinq oculaires.

Nous laiffons aux gens de l'art à décider fi la découverte de notre amateur eft auffi réelle qu'il nous le marque.

Extrait de la Séance publique de la Société Royale & Patriotiqué de Valence en Dauphiné, tenue le 26 Janvier 1787, pour l'adjudication d'un Prix extraordinaire de Phyfique qui avoit été propofé par un Citoyen anonyme,fur cette question:

1o. L'électricité artificielle depuis fa découverte jufqu'à préfent, a-t-elle contribué réellement aux progrès de la Physique ?

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2°. Confidérée comme remède, a-t-elle été dans fon administration plus avantageufe que nuifible au genre humain?

Dans le premier cas on demande : quels font les avantages qui en font réfultés pour la fcience Phyfique?

Dans le fecond on demande: 1°. dans quelles maladies elle a paru réuffir le mieux? 2°. Quelle eft la meilleure manière de l'adminiftrer? 3°. Peut-elle être aidée du fecours d'autres remèdes ? 4°. Si elle le peut, quels font ces remèdes?

Dans le cas où elle auroit été nuisible, on demande, fi les mauvais effets qui en font réfultés font dus à la contrariété de la nature de ce remède ou à fon adminiftration mal conduite?

M. de Tardivon, ancien Abbé Général de Saint Ruf, Préfident, a ouvert la féance par un difcours fur le zèle & l'émulation de la Société, animés & couronnés par Sa Majefté dans fes Lettres-Patentes du mois de Décembre dernier, qui confirment & autorifent fon établissement.

Dom Pernety, Secrétaire perpétuel, a lu enfuite l'analyse françoise d'une differtation latine ayant pour devife numquam aliud natura, aliud Sapientia, à laquelle le prix extraordinaire de 300 livres fur l'électricité a été accordé. Les Auteurs de cette differtation, font MM. A. Paas Van Troostwyk, Membre de la Société Hollandoise, de celle de Roterdam, & d'Utrech, & T. R. F. Krayenhoff, A. L. M. Philof. Med. Dodor, tous deux réfidens à Amfterdam.

A cette lecture a fuccédé celle de l'analyse d'un Mémoire François admis au concours ayant pour devise ne quid nimis, auquel l'acceffit a été décerné, & dont le billet a été gardé pour s'en fervir dans le cas où l'Auteur jugeroit à propos de fe faire connoître. રે

Ce Mémoire qui, au mérite du ftyle & de la méthode réunit celui de rapporter un très-grand nombre d'importantes obfervations des Phyficiens fur cette matière, auroit pu balancer les fuffrages pour obtenir le prix, fi l'ouvrage latin, après avoir expofé à peu près les mêmes faits & préfenté de plus quelques expériences nouvelles & intéreffantes, n'avoit encore l'avantage d'avoir rempli toutes les conditions du Programme.

Les deux Mémoires ci-deffus mentionnés, prouvent les avantages que l'électricité a produits pour les progrès des connoiffances relatives à la Phyfique & à l'art de guérir.

Celui qui eft en latin, fait connoître de plus les cas où employée comme remède, elle a été nuifible, foit par elle-même, foit par fon administration.

La Société Patriotique croit devoir déclarer une fois pout toutes qu'elle ne fe rend pas garante des opinions des Auteurs dont elle couronne les ouvrages, fon devoir eft d'examiner ceux préfentés au concours pour difcerner lefquels ont le mieux traité les queftions propofées, c'eft-à

dire, avec plus de méthode, & dont les raifons font appuyées de preuves plus folides, &c. mais non de décider elle-même ces queftions.

Après cette lecture M. de Sallier, Ecuyer, Membre affocié de la Société, a lu un Mémoire fur la nature de l'air fourni par les chútes d'eau dans les trombes des mines & des forges du Comté de Foix. Il y traite particulièrement de la nature de l'air en général, de la manière dont il eft engagé en les globules d'eau, & de celle dont il s'en dégage dans les différentes circonftances.

A cette lecture a fuccédé celle d'un Mémoire de M. **, Membre ordinaire, fur le nivellement des fources qui fout en grand nombre dans les environs de Valence; il y eft montré que celle dite du Treuil eft la feule dont on puiffe conduire les eaux dans la ville pour fatisfaire à tous les befoins de fes Habitans, lefquelles y ayant été jadis conduites par un acqueduc de conftruction des anciens Romains duquel on voit les ruines, donneroit l'efpoir de jouir encore à Valence de cet avantage, fi le projet préfenté par l'Auteur du Mémoire pouvoit avoir lieu.

M. le Baron de Naillac, Membre ordinaire, a terminé la féance par la lecture d'un effai fur les premières poéfies connues des nations Européennes, qui paroiflent toutes avoir été composées pour être chantées en l'honneur & gloire, foit de la divinité qui faifoit l'objet de leur culte, ou des héros dont ils vouloient conferver les belles actions dans leur Mémoire.

TABLE

DES ARTICLES CONTENUS DANS CE CAHIER.

MÉMOIRE fur quelques Infedes de Barbarie; par M. l'Abbé

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page 241 Suite du fecond Mémoire de M. SENEBIER fur les moyens de perfedionner la Météorologie,

245 Nouvelles Recherches fur la nature du Spath vitreux, nommé improprement Spath fufible, pour fervir de fuite à celles qui font inférées dans le Journal de Phyfique, tome X, page 106, & pour fervir de réponse au Mémoire de M. SCHEELE, imprimé dans le même Journal, tome XXII, page 264, & qui fe trouve dans la Collection de fes Mémoires qui vient de paroître en François ; par M. MONNET , 253 Lettre de M. le Chevalier D'ANGOS, Correfpondant de l'Académie Royale des Sciences de Paris, à M. DE LA MÉTHERIE, Dodeur en Médecine, Rédacteur du Journal de Phyfique,

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