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au conscil, cul-de-sac Saint-Dominique; Ginisty, ancien greffier, rue Dauphine; Archambault, avocat, rue Saint-André, n° 24; Méquignon, libraire, rue des Cordeliers, no 3; Lerouge, avocat, rue des Poitevins, n° 14; Jollit, avocat, rue de l'Observance; Robin, chirurgien, rue Saint-André, no 125 ; Bajault, serrurier, rue du Battoir, no 4; Knapen père, imprimeur, rue St-André, no 1; Savarry, chirurgien, rue Dauphine; Huguenin, homme de loi, rue Serpente; Martin, chirurgien, rue de Savoie, no 21; Alevin, arquebusier, rue Saint-André, no 77; Desjobert, grandmaître des eaux et forêts, rue du Jardinet; Lamotte, tailleur, rue des Grands-Augustins; Deschamps, ex-procureur au Châtelet; Mabille, ex-procureur; Moitte, peintre, quai des Augustins, n° 42; Odent, ancien commissaire au Châtelet, rue St-André; Hurel, payeur de rentes, hôtel de la Trémoille, rue Ste-Avoye; Moreau, homme de loi, rue de l'Hirondelle; Roussineau, curé à Saint-Germain-des-Prés; de la Roue, négociant, rue SainteAune, no 44.

Tableau fidèle des membres du club du Roule (club fayétiste).Raymond, rue de Clichy, instituteur du club et mouchard de Mottié; Levillain, marchand épicier, au coin de la rue d'Anjou et de Surène, banqueroutier frauduleux; Bernier, commis de la marine, homme vil; Chambrenille, commis à l'hôtel de Langeron; Trémouille, président à la cour des monnaies, membre du club de 1789; Ducloseaux père, rue d'Anjou, ancien avocat, spoliateur, de concert avec le sieur Girardin, des œuvres d∙J.-J. Rousseau; Tacot, commis-architecte, escroc de café; Lemaître, sculpteur, banqueroutier frauduleux; Combette, capitaine des chasseurs du bataillon; Feucoeur, marchand d'argent au Roule; Fontaine, maître de pension à la Petite-Pologne; Petit, commissaire de police; Thuet, rue de Duras, charron du siar Mottié; Bataille, serrurier, rue de la Pépinière, maître filou; Quietant, ex-avocat, intriguailleur reconnu ; Le Bas, marchand épicier, rue des Saussayes, usurier; Chausset, rue de Valois, ancien commis de le Noir; Colson, maître menuisier; Perrot, épicier, usurier, banqueroutier ; Barisson, marchand tapissier ;

T. X.

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Devèze, maître charpentier; Ragondet, maquignon; Vaudin, marchand mercier; Paquet, ex-boulanger; les deux frères Anquetil, l'un juge de paix, l'autre maître maçon, banqueroutier, rue Verte; Labillois, ex-boucher, usurier; Carron, boucher; Langlois, banqueroutier frauduleux ; Perrier, marchand fruitier; Roquel, ancien décrotteur; les frères Fourcy, boulangers; Lamarre, ex-procureur, fieffé coquin ; Houdon, sculpteur au Roule, homme de mauvaise foi; Le Marchand, épicier; Dufresne du Caney, à la Petite-Pologne, parfait coquin; Petit, avocat; Duplat, huissier; Benneton, Robert, Petit-Bled, Baignères, tous quatre aristocrates.

Liste des mauvais sujets de la section des Quinze-Vingts.-Guérin, ancien teinturier; Colombeau, scribe; Cotion, jeannot du précédent; Gilet du Coudrai, ex-clerc, homme à tout faire pour de l'argent; Denaurois, directeur de la manufacture des glaces, fourbe dissimulé; Chapelier, son mannequin; Gauchier, vieux radoteur: on l'appelle par dérision depuis quelques jours l'abbé Raynal; Le Curé, normand retors; Duhamel, caissier des Quinze-Vingts; Courtier, Méguet, Démoulin, Chérieux, Hébrar, Camont, Bédet, Buffet, Savard et Arcelet, intrigans ignares et avides; Lejeune, fabricant d'étain, fat inepte; Prévex, maître de pension, normand retors; Béchet, homme d'affaires du cardinal-collier; Raffy, huissier, dévoré de l'amour du bien de ses cliens; Lami, huissier-priseur; Saint-Charles, cousin de Lami. (L'Ami du peuple, nos dés 17, 19 et 21 juin.)

Nous allons maintenant faire une analyse rapide des séances du club des Jacobins.

Club des Jacobins, du 1er au 21 juin.

Prieur occupe le fauteuil jusqu'au 30 juin; il le cède à Bouche. Le journal qui nous sert ici de guide, et que nous avons annoncé dans le mois précédent, commence avec le premier jour de juin. Il ne renferme que le compte-rendu des séances, rédigé très-grossièrement, et composé le plus souvent de quelques pa

roles d'orateur entrecoupées d'une multitude de brouhahas et de murmures. Cette feuille donne au fameux club qui préludait déjà à gouverner la France, l'aspect d'une troupe d'enfans indisciplines jouant à l'assemblée nationale, la valeur d'une parodie prétentieuse et rien de plus. Tel est l'ordre du jour. Seulement, parmi les billevesées qui se croisent de la tribune aux banquettes, apparaissent de temps en temps quelques éclairs soudains, quelques bons discours de Robespierre, de Roederer, de Danton. Nous espérons que la rédaction s'améliorera; sans quoi le drame que nous aurions à reproduire serait bien pauvre et bien misérable.

La motion sur le licenciement de l'armée occupa le club du 2 au 10. Nous avons fait connaître plus haut la partie intéressante de cette discussion: plusieurs incidens la traversèrent. A la séance du 10, une motion de Danton contre Gouy-d'Arcy mérite d'être relevée. Nos lecteurs savent que les députés des colonies s'étaient exclus de la constituante depuis le dernier décret sur les gens de couleur. Voici maintenant comment ils furent jugés aux Jacobins dans la personne de l'un d'eux.

Séance du 10. Elle fut presque tout entière consacrée au licenciement. Roederer et Meissard parlèrent.

-La séance allait être levée, lorsque M. Danton a demandé la parole.

M. Danton. C'est une motion d'ordre au sujet de M. Gouyd'Arcy. Je m'étonne de voir dans cette assemblée un représentant de la nation, déserteur de l'assemblée nationale. Nul sentiment personnel ne dicte ma dénonciation. Je somme ce membre d'essayer, s'il l'ose, de se laver sur-le-champ de la grande forfaiture nationale dont je l'accuse ici. S'il a déserté l'assemblée, il devait s'abstenir de venir au milieu de nous, qui faisons profession d'être amis de la constitution qu'elle a décrétée.

› Je tiens pour lâche, sinon pour stupide, quiconque prétend opposer sa résistance particulière à un décret. Il faut que le membre s'explique soit en se justifiant, soit en sortant de la société..

-M. Gouy-d'Arcy est monté à la tribune, où il a défendu sa conduite et celle de ses collègues de tous les raisonnemens dont ils peuvent s'étayer. Nous épargnerons aux lecteurs les détails de cette discussion, peu intéressante pour eux, et nous passerons sur-le-champ à l'arrêté que, sur la motion de M. Billecoque, la société a pris, sauf rédaction. La société a arrêté que ceux de ses membres qui l'étaient en même temps du comité colonial, seraient suspendus de leur droit d'entrée jusqu'à ce que, par leur retour dans l'assemblée nationale, ils eussent donné une preuve éclatante de leur soumission aux lois et de leur amour pour la constitution. ›

Cette question fut reprise à la séance suivante.

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M. Billecoque. La société se rappelle l'incident qui eut lieu à la dernière séance, et la manière dont il s'est terminé. Il me semble que le rédacteur du procès-verbal a entièrement particularisé l'arrêté, pris à cette occasion, à M. Gouy d'Arcy, tandis qu'il s'étendait également aux autres députés des colonies, qui ont cru, comme lui, de leur devoir de s'éloigner de l'assemblée nationale. Voici la rédaction que j'ai proposée :

« La société des Amis de la constitution, déclare qu'elle n'admettra dans son sein aucun des députés des colonies qui se sont abstenus de reparaître à l'assemblée nationale depuis le décret rendu le 15 mai dernier sur les hommes libres de couleur, jusqu'à ce que, par leur retour au milieu des représentans de la nation, ils aient donné une preuve authentique de leur soumis sion aux lois, et rendu un hommage éclatant aux principes de la constitution française. >

N..... Je demande que M. Gouy-d'Arcy soit dénommé particulièrement; cela intéresse surtout les membres de l'assemblée nationale.

M. Billecoque. J'observe, Messieurs, que cette punition n'est pas infligée seulement à M. Gouy-d'Arcy, mais à tous les membres qui se sont absentés de l'assemblée nationale, parce qu'ayant déclaré par cette démarche qu'ils tenaient plus aux intérêts de leurs commettans qu'à ceux de la nation, ils semblaient avoir

méconnu les bases de la vraie représentation nationale. L'intérêt de la société est que le principe soit reconnu; et si, malgré cela, la société croit nécessaire que M. Gouy-d'Arcy soit dénommé.... (Plusieurs voix : Non, non; vous n'avez pas entendu. -Quantité de voix demandent la parole.) M. Prieur. Je vous prie, Mcssieurs, d'observer qu'il ne s'agit pas de renouveler aujourd'hui une question qui nous a tenu trois heures à la dernière séance, qui n'a été levée qu'à une heure du matin; il ne s'agit que de décider si on adoptera la rédaction proposée par M. Billecoque. Aux voix! aux voix! - La discussion est fermée. La rédaction, mise aux voix, est adoptée.

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-A la séance du 13 on fit lecture d'une lettre écrite de Paris, par laquelle la société était engagée à surveiller un club qui venait de s'établir sous le nom de club des Impartiaux, rue de Grétry, no 1, et qui était présidé par M. Rasamba.

A la séance du 14, après la réception des jeunes communians dont nous avons déjà parlé, un menibre proposa de préter mille écus à Avignon. L'Orateur du peuple disait quelque jours auparavant L'armée avignonaise est aux abois; elle comptait sur une somme de trois cent mille livres que devait lui rembourser le gouvernement de France; mais son espérance a été frustrée : notre ministère a envoyé la somme au légat du pape. L'armée des Avignonais menace, dans sa fureur, de porter dans la ville. elle-même le fer et la flamme. Voici la motion faite à cet égard aux Jacobins.

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M. Desfieux. « Je propose à la société, Messieurs, de prêter, sans intérêt, mille écus à la ville d'Avignon, aussitôt que la municipalité de cette ville aura ouvert son emprunt. › (On applaudit de tous les côtés.)

N.... Quelque applaudie que soit cette proposition, n'y aurait-il pas à craindre, en l'adoptant, qu'on ne nous accusât d'envoyer de l'argent aux peuples pour y soudoyer et fomenter les troubles? (Non! non! non! au contraire.)

M. Feydel. Nous pouvons donc, dans l'un ou l'autre cas, prêter les mille écus sans aucun inconvénient? »

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